Si l’arrestation de Mario Miceli fait autant parler c’est que l’italien a quitté l’Italie pour échapper à la prison après sa condamnation pour association mafieuse (et non pas pour « association de malfaiteur » comme annoncé dans le sujet de M6) et extorsion de fonds. Membre du clan Barbaro-Papalia (appartenant à la ‘Ndrangheta, la mafia calabraise), il avait d’abord trouvé refuge dans la ville de Nantes avant de se fixer dans le Morbihan. 

Une interrogation subsiste pourtant dans cette affaire : pourquoi n’a-t-il pas cherché à changer d’identité une fois sur le territoire français ? Pour Fabrice Rizzoli, cette technique n’est pourtant pas inhabituelle, « la magistrature italienne est tellement puissante, elle est tellement capable de confisquer les biens, d’assécher les finances d’un mafieux que parfois il ne reste plus que la fuite, la simple fuite, quitte à ouvrir une entreprise quelconque. Le principal c’est d’arriver à survivre ».