La Corse connaît depuis 1996 le taux d’homicide le plus important au niveau national : on en dénombre 375 sur ces vingt dernières années pour une population aux alentours de 300 000 habitants. L’assassinat de Maxime Susini est-il celui de trop?
Le spécialiste de la géopolitique des criminalités, Fabrice Rizzoli intervient dans l’émission de Wendy Bouchard, expliquant qu’il est temps que l’État prenne ses responsabilités envers ses citoyens.
De ce fait, le samedi 26 octobre, plusieurs collectifs anti-mafia se sont réunis pour dénoncer l’emprise de la mafia en Corse et se réuniront une seconde fois le 8 décembre avec pour slogan symbolique « on ne se taira plus ». À travers ce cri fort, il semble important de souligner que l’omerta ne fera plus loi chez ces citoyens à bout de souffle.
Sur ce soulèvement, Fabrice Rizzoli considère ces collectifs comme étant un excellent moyen de leviers permettant notamment de « remettre le citoyen au cœur de ce processus » de lutte anti-mafia. Néanmoins, aucune avancée ne pourra se faire sans un renversement concret du rapport de force avec les mafias.
Comme l’explique le co-fondateur de Crim’HALT comme Alternative, un des moyens de contrebalancer l’emprise mafieuse en France serait de suivre l’exemple de l’Italie et de sa législature sur les biens confisqués. C’est par ailleurs ce que propose la loi El Hairy qui prévoit de mettre à disposition tous les biens confisqués à des associations ou fondations d’utilité publique. Elle sera de ce fait discutée le 28 novembre et dans le cas où elle resterait dans l’agenda, elle pourrait considérablement changer les choses en Corse.