Communiqué de presse
Crim’HALT prend acte de la condamnation de M. Chossat
et s’interroge sur le rôle de l’État
Un verdict sévère mais une peine équilibrée
« Crim’HALT prend acte de la condamnation à 8 ans de prison pour complicité d’assassinat en bande organisée de M. Chossat.
Vendredi 8 novembre, après plus de 5h de délibéré, la cour d’assises l’a retenu coupable d’un grave chef d’accusation mais a fait preuve de clémence quant à la peine.
La cour reconnaît explicitement la réhabilitation de M. Chossat depuis 10 ans et donc la sortie d’un milieu criminel systémique et ce, sans aucune aide de l’Etat.
Par ailleurs, la cour reconnaît tout aussi explicitement que M. Chossat a activement coopéré à l’élucidation de faits criminels graves.
Crim’HALT salue donc le travail des jurés populaires qui ont rendu une décision intéressante dans un contexte difficile.
Un procès qui confirme le rôle ambiguë de l’Etat avec ses coopérateurs de justice
Fabrice Rizzoli – « En tant que président de Crim’HALT, je suis heureux qu’une unité d’élite, le Raid, ait protégé M. Chossat pendant son procès.
Je suis surpris du traitement que l’accusation a bien voulu réserver à M. Chossat.
En effet, les limiers de la police et les magistrats d’enquête se sont succédés à la barre pour reconnaître que M. Chossat avait coopéré de manière historique avec leurs services. A contrario, l’avocat général n’a eu de cesse de décrédibiliser la parole du « repenti » de fait.
Pour le procureur de la cour d’assises : « magistrats, policiers, experts et citoyens qui évoquaient la coopération de M. Chossat étaient atteints du syndrome de Stockholm » cit.
Ces propos tenus par le représentant de l’Etat au procès dévalue le
professionnalisme de ses collègues magistrats et celui des policiers qui ont
reconnu l’aide précieuse apportée par Chossat.
De tels propos et bien d’autres ne sont pas à la hauteur des enjeux. »
Crim’HALT se demande si la parole dans ce « milieu » reviendra de si tôt