
Projet 2019 : Formation sur les terres libérées de la mafia : mieux faire face à la grande criminalité en France
Projet 2020 : Erasmus+2 sur les terres libérées de mafia en Calabre
Fin 2021, Crim’HALT remporte un troisième appel à projet européen Erasmus+ dit « Mobilité de l’Education des Adultes » .
Pendant 7 jours, l’équipe de « Crim’HALT », des membres de l’association « Anticor », de l’association « ABCDE, (Association Bonifacienne Comprendre et Défendre l’Environnement) », de l’association « Terre de liens », du collectif « Maffia NÒ – A vita IÈ », du « Cullittivu Anti maffia Massimu Susini », des journalistes et des parents de victimes de la mafia visitent, débattent et interagissent avec des acteurs locaux de l’antimafia dans les Provinces de Palerme et de Trapani en Sicile. Ce séjour de formation a pour objet l’étude de deux pans de l’Antimafia sociale : l’usage social en France et en Italie des biens confisqués à la mafia et la mémoire des victimes innocentes de la mafia dans nos pays. Cet échange est permis grâce aux partenaires italiens « Centro Siciliano di Documentazione Giuseppe Impastato », « No Mafia Memorial », « Libera », « Libera Terra », « Addiopizzo » et « TGR Rai Sicilia ».
En voici les participants :
- Fabrice Rizzoli, co-fondateur de l’association « Crim’HALT »
- Bérengère Denizeau, traductrice juridique (EN/IT > FR) : Vers une traduction des lois antimafias italiennes en France
- Davide Bremi, secrétaire de l’association « Crim’HALT »
- Elise Van Beneden, présidente de l’association « Anticor »
- Vianney Turbat, secrétaire de l’association « Crim’HALT »
- Michèle Parade, musicienne
- Nassar Douidi, juriste référent de l’association « Anticor »
- Héloïse Rambert, journaliste
- Mehdi Ajerar, étudiant en criminologie
- Isabelle Souquet, journaliste : En Calabre, sur les terres de l’anti-mafia
- Gabriel Penfornis, étudiant en droit, stagiaire dans l’association « Crim’HALT »
- Josette Dall’Ava-Santucci : membre du collectif « Maffia NÒ – A vita IÈ »
- Stefanu Manunta, parent de victimes : frère de Carla Serena Manunta et fils d’Angèle Manunta gravement blessées lors d’une tentative d’assassinat visant son père Yves Manunta en 2011, ce dernier étant assassiné en 2012 : Tentative d’assassinat de la famille Manunta : un témoin et la guerre des clans
- Antoine Aillaud, animateur sportif, parent de victime : beau-père de Nicolas Montigny assassiné en 2001 : POUR MÉMOIRE L’engrenage d’une vendetta raconté par la mère de la victime
- Anna Laura Muretti, contrôleuse de gestion, parent de victime : soeur de Nicolas Montigny assassiné en 2001 : Sept suspects pour un cadavre
- Cyrille Michelis, dessinateur
- Jean-Jérôme Mondoloni, avocat, membre du « Cullittivu Anti maffia Massimu Susini »
- Ali Watani, réalisateur
- Fabrice Laurent, journaliste : Phénomène mafieux en Corse : les collectifs antimafia partagent l’analyse de la Jirs
- Nora Begué, parent de victime : mère de Rayanne assassiné en 2021 : « CE N’ÉTAIT PAS UN DEALER »: LE TÉMOIGNAGE DE LA TANTE DE L’ADOLESCENT DE 14 ANS TUÉ À MARSEILLE
- Céline Marem, amie de Nora Begué : La colère de la grand-mère de Rayanne, tué à l’âge de 14 ans à Marseille
- Flavia Rizzoli, lycéenne, stagiaire dans l’association « Crim’HALT »
- Vincente Cucchi, présidente de l’association « ABCDE, (Association Bonifacienne Comprendre et Défendre l’Environnement) », Co-présidente du CA de TDL Corsica
- Guy Cucchi, pécheur
- Hélène Constanty, journaliste, essayiste : Une anti-mafia sociale et solidaire: l’ambitieux modèle calabrais
- Jean-Toussaint Plasenzotti, enseignant de langue corse, membre du « Cullittivu Anti maffia Massimu Susini », parent de victime : oncle de Maxime Susini assassiné en 2019
Ces derniers sont en Italie du 6 au 12 mai pour apprendre les « bonne pratiques » dans le combat contre le crime organisé à l’aide de l’usage social des biens confisqués et de la mémoire des victimes innocentes de la mafia.
Sur la photo plus haut, le groupe se tient devant « l’Arbre Falcone », un arbre situé devant l’immeuble où habitait le juge Giovanni Falcone et baptisé en sa mémoire à Palerme, en Sicile. Le juge Falcone a été assassiné par la mafia avec son épouse et les deux policiers qui constituaient son escorte dans un attentat à la bombe en 1992. Cet arbre est devenu un lieu de pèlerinage pour commémorer sa mémoire. Il est rempli de dessins d’enfants, de foulards, de casquettes et de messages touchants déposés par des personnes venant de toute l’Italie et même d’ailleurs. Avant la mort de ce grand magistrat, le contexte général était très différent. En effet, les Siciliens n’accordaient pas beaucoup d’intérêt aux juges du pool antimafia de Palerme. C’est dans ce contexte défavorable que l’on réalise combien il a fallu d’abnégation et de courage à ces magistrats pour mener à bien leur lutte contre la mafia.
L’objectif de ces projets cofinancés par le programme Erasmus+ de l’Union européenne : être armé lorsque le dispositif de restitution aux citoyens des biens confisqués se développera et impulser une mobilisation de la société civile à propos de la mémoire des victimes innocentes de la mafia.

Historique du plaidoyer :
Depuis 2009, FLARE France, ancêtre de Crim’HALT, milite pour ce dispositif avec le soutien de « Libera » France (cf. Lobbying antimafia à Bruxelles).
2014, l’association « Anticor » intègre l’usage des biens confisqués dans son plaidoyer.
2015, lors de semaine européenne contre le crime organisé, Crim’HALT bénéficie du soutien de l’association « Culture contre la Camorra ».
2016, le monde de l’ESS obtient l’usage social des biens confisqués mais le Conseil Constitutionnel prive les citoyens de l’unique moyen de changer les mentalités.
2018, « Terre de liens » soutien le plaidoyer de Crim’HALT (cf. Tribune Reporterre).
Janvier 2019, le Haut Comité pour le Logement des Personnes Défavorisées soutient l’objectif de Crim’HALT visant à une utilisation sociale des biens mal acquis, en particulier pour développer l’offre de logements pour les personnes vulnérables.
Septembre 2019, le « Cullittivu Anti maffia Massimu Susini » , puis celui de « maffia NO A vita ie » intègrent l’USBC dans leur plaidoyer.
Novembre 2019, l’Assemblée nationale vote pour la seconde fois l’usage social des biens confisqués mais le confinement empêche le vote définitif…
Avril 2021, le Sénat adopte la proposition « améliorant l’efficacité de la justice de proximité et de la réponse pénale ». Cette loi prévoit que les immeubles confisqués aux criminels puissent être mis gracieusement à disposition des associations d’intérêt général, des fondations d’utilité publique et des foncières agissant dans l’intérêt général.
Pour écouter notre passage dans « Rai Radio Live » avec « France Bleu RCFM », cliquez sur le lien suivant : 35. Mediterradio del 14.5.2022
Pour écouter notre passage dans « TGR Rai Sicilia », cliquez sur le lien suivant : Un gruppo di francesi a lezione di antimafia
Contrairement, à ce beaucoup croient il existe de très nombreuses associations en Sicile et en Italie qui combattent la mafia et qui sont composées d’hommes et de femmes qui ont très souvent perdu un mari, une femme, un frère, une sœur ou un enfant mais qui ont refusé de partir des villes ou des régions où la mafia opère ses méfaits. Nous pourrions citer Giovanni MOTINARO, Tina MONTINARO ou Maria FALCONE qui consacrent leurs vies à la lutte anti-mafia. Dresser des ponts entre la France et l’Italie est important. C’est aussi un hommage que vous leur rendait. Pour les plus curieux, vous pouvez consulte la chaine youtube giovanni montinaro et les sites internet http://www.quartosavonaquindici.com ou http://www.fondazionefalcone.org. Grazie mille. Franck DEVOCELLE-BULZACCHELLI
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Pardon Giovanni… Il s’agit bien entendu de Giovanni MONTINARO, fils d’Antonio MONTINARO mort lors du massacre de Capaci du 23 mai 1992;;;;
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