Antimafia, une histoire de solidarité

BUCOLO Elisabetta – ed. Le Bord de l’eau – 2020 – 244 pages

Résumé :  » La sociologue montre la capacité des acteurs civiques organisés (associations, coopératives et collectifs) à lutter contre la mafia en Sicile ainsi que dans d’autres parties du monde grâce à leur action sociale, économique et politique. « 

Quatrième de couverture :  » La capacité des acteurs civiques organisés (associations, coopératives, collectifs) de lutter contre la mafia est régulièrement occultée par une vulgate qui exalte les actes des mafieux. Ce côté sensationnel a progressivement invisibilisé la portée des mouvements civiques qui ont, tout au long de l’histoire sicilienne, contribué à s’y opposer par leur action sociale, économique et politique. Rendre compte de cette histoire, de l’Unité d’Italie jusqu’aujourd’hui, est une manière de mettre en exergue la force des engagements civiques et discuter un postulat d’inaction et connivence du peuple sicilien par rapport aux réseaux criminels.

La Sicile est à entendre comme une « zone du monde », car les dynamiques décrites dans cet ouvrage racontent tout autant son histoire que celle d’autres régions du monde où la société civile organisée contribue à consommer, produire, éduquer, sensibiliser et mobiliser contre les formes d’usurpation et d’assujettissement violent produites par les réseaux criminels et le système capitaliste qui les abrite. « 

Elisabetta BUCOLO Sociologue. Sicilienne d’origine, elle vit et travaille à Paris. Elle est maître de conférences au CNAM et membre du Laboratoire LISE/CNRS. Ses recherches portent sur l’économie sociale et solidaire, les initiatives citoyennes de transition écologique, le mouvement antimafia. (cf. Article : Le rôle des coopératives sociales gérant des biens confisqués à la mafia dans la définition d’une politique publique locale : Un exemple d’interaction entre pouvoirs publics et initiatives de l’économie sociale et solidaire)

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L’avis de Crim’HALT : pour l’instant le président n’a lu que l’introduction mais cela promet d’être la référence livresque en langue française sur l’Antimafia sociale italienne…

A propos de l’usage social des biens confisqués en Italie et la loi du 7 mars 1996, via la loi 109/96. Elisabetta Bucolo écrit : « Il ne s’agit pas d’un « don » que l’État ferait en attribuant les biens, mais tout juste la restitution à la société civile des biens dont la valeur équivaut à la part de développement économique et social que les réseaux criminels ont volé à la société ».

Dans le cadre d’une série de documentaires nommée « La route des oliviers » en cinq volets d’Albert Knechtel (2012), l’épisode 1 : « L’huile, la mafia et la nouvelle Sicile » montre bien les enjeux de l’USBC :

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